Bienvenue

UT4M 2019
Bienvenue sur mon blog.
Il n'est jamais trop tard pour s'y mettre ! N'ayant jamais pratiqué de sport, je suis venu à la course à pied par hasard l'année de mes 40 ans.
Comment on devient sportif sur le tard ?
Lire ici.
Ce blog n’a pas la prétention de me mettre en valeur.
Outre le côté archivages, il a pour but de donner envie à d’autres de se lancer, ou simplement de découvrir.
L’idée m’en a été donnée après mon premier défi « trail », en août 2008 (98 km autour du Mont Blanc - CCC), avec une énorme envie de partager mes impressions. Et petit à petit, j’ai pris autant de plaisir à « raconter » qu’à courir …
Mes 10 premières années de courses à pied : découvrez la rétrospective dans le détail ici.
N'hésitez pas à me rendre visite régulièrement et me laisser vos commentaires. Merci.
Bernard. (Bernard RONGVAUX, Virton, Belgique)

"On ne s'arrête pas de courir parce qu'on vieillit, on vieillit parce qu'on arrête de courir"

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dimanche 25 juillet 2010

• Récupération

Après mon "coup de fatigue" au trail des Ardennes, j'ai décidé d'arrêter 2 semaines, histoire de récupérer un peu. Pas la peine d'en rajouter ...
Et j'ai tenu le coup ...Juste une petite sortie d'ih (enfin ....1h30, quoi !) le dimanche suivant, histoire de "tester", mais très cool, juste pour ne pas perdre l'envie.
Et deux semaines après : semi-marathon de St-Léger, parcours boisé et vallonné, je n'ai pas pu résister. De suite, j'ai senti que le repos avait été porteur, les sensations étaient bonnes, mais mollo, ne pas se griller. Le dernier kilomètre a été un peu long. Résultat : 01h42'. Un bon temps, pour moi.
Puis une sortie en VTT pour changer (là, je dois vraiment me forcer, c'est pas vraiment mon truc); et un peu de kayak...

Et ce samedi 23, reprise d'un "vrai" entraînement : 33 km dans le superbe massif luxembourgeois du Müllerthal. Je ne me lasserai jamais de cet endroit sublime ! Parcours que je fais habituellement assez relax entre 5h et 5h30, cette fois, avec l'ami Thierry on a mis 04h20 !! Les mollets ont bien chauffés, mais les sensations étaient excellentes (c'était ma crainte en y allant : pourvu que...).
Me voilà donc rassuré, nul crainte de sur-entraînement, juste un bon coup dans le vide. Et j'ai eu le retour d'autres bons coureurs qui ont vécu le même phénomène, probablement dû à la chaleur.

Bien motivé pour la suite, objectif Mont-Blanc (TDS). Je prépare mes cartes pour la reconnaissance de cette semaine ...
J'y suis déjà ... dans ma tête ! Motivé, motivé !!

lundi 5 juillet 2010

• ARDENNES MEGA TRAIL

http://www.ardennes-megatrail.com/


Ultra Trail de 80Km avec 4000m de dénivelé positif

Samedi 03 juillet

Ma défaite des Ardennes...
Etait-ce bien raisonnable de s'inscrire sur une telle course 3 semaines après la Trans AQ ? Dans mon esprit, oui, cela me semblait bien à ma portée, même si le dénivelé me semblait assez impressionnant : un rapport de 1/20 (1 km de montée pour 20 km de course), quand on sait qu'un parcours comme la CCC au Mt-Blanc donne un rapport de 1/17 ! Et tout cela à proximité de ma petite Belgique, dans les Ardennes françaises...Mais où trouvent-ils ce dénivelé ?? C'était la question de beaucoup de participants, la veille au soir, lors du retrait des dossards à la base sportive de Newet des Hautes Rivières. Le profil de la course semble cette fois à peine exagéré ! Bon, on en saura plus demain dès 5h du mat, après le coup de sifflet qui nous lâchera dans cette aventure.

Retrait du dossard dans le calme et la bonne humeur, près d'une équipe de bénévoles qui d'emblée se montre sympathique et accueillante. Mais avec sérieux, tout est vérifié soigneusement : certificat médical, matériel obligatoire, sac, remise du "pack de sécurité alimentaire" (qui sera puni par une pénalité de 30 min en cas d'utilisation). Car il s'agit d'un trail en complète autosuffisance alimentaire, seule de l'eau sera fournie aux ravitaillements, rien d'autre !!
Pour une première, l'Athlétic Bélair Club semble avoir soigné tous les détails.

Après une courte, mais bonne et relativement chaude nuit à la belle étoile, à côté de ma voiture, il est 03h30 quand le réveil sonne...Quoique, nul besoin de réveil, le va-et-vient d'autres concurrents assez bruyants suffit à me réveiller.
Petit-déj' léger (difficile de s'alimenter copieusement à cette heure-là), dernières vérifications dans le sac, et direction le briefing devant le podium. Les dernières consignes sont données. Pointage de la puce-dossard, et mise en place sur la ligne de départ. Nous sommes 236. Et finalement, il fait moins clair que je ne pensais, une fois dans le bois la frontale sera bien nécessaire, au moins la première demi-heure.

Et d'emblée, le ton est donné, la première côte est abordée après ...200m ! Je monte calmement, en utilisant bien mes bâtons. Puis un faux-plat montant, et deuxième grimpette. La première bosse franchie, c'est une belle descente, assez piégeuse, au programme. Là, je vais pouvoir me laisser aller sans forcer, comme je l'avais prévu, et dépasser quelques concurrents. Et bien....que nenni !! Que se passe-t-il? Les sensations ne sont pas là, mes jambes rechignent à me laisser filer, j'ai l'impression qu'elles vont se dérober. Bon...pas d'énervement, ça va venir, c'est juste une question de mise en jambes...Deuxième belle côte, la montée se passe bien. Longue, mais relativement régulière, quelques rares et (très)courts paliers. Descente suivante : mêmes sensations, pas moyen de profiter, je dois me forcer à me retenir, me freiner.

15e km : premier ravitaillement, CP1. Juste un petit complément d'eau, et grignoter une petite barre de céréales. 02h05' de course, et déjà la chaleur est bien présente, lourde, moite , pas un poil d'air.
19e km, une côte, que dis-je, un mur, à flanc de colline, sans palier (à 48%, d'après un coureur régional...), très caillouteux, sur quasi un bon kilomètre. Même au Mt-Blanc, je n'ai pas connu aussi raide ! Et là, quand tu t'arrêtes pour souffler, fais gaffe de ne pas repartir en arrière !! Sujet au vertige s'abstenir !! A peine passé le sommet, il faut faire pareil, mais en descente, ça fait aussi, si pas plus, mal !!
25e km : deuxième ravitaillement. Mes sensations ne sont pas bonnes, j'ai les jambes lourdes, fatiguées, surtout en descente, là où je voulais justement "donner" un peu plus. J'ai compris, c'est probablement une accumulation de fatigue, je n'ai pas encore suffisamment récupéré de ma précédente expédition. Je prends déjà la décision de ne pas aller jusqu'au bout, je ne suis pas là pour me blesser et comprommettre la suite de mon programme, à savoir le Mont-Blanc, qui reste ma priorité de l'année. Je vais malgré tout tenter de faire au moins la moitié, voire 50 km, ce serait un très bon entraînement, vu les conditions !!

Et c'est reparti pour une succession de "casse-pattes", comme disent les autres. Et l'étonnement se fait grandissant dans le peloton, au vu du dénivelé "de malade" dans cette région méconnue des Ardennes, qui laissera des traces, c'est certain. Aucun instant de relâche, pas un mètre de plat, à peine monté, ça replonge. Imaginez une montagne russe énorme, avec des montées raides et des descentes vertigineues, de 80 km de long !! Et bien vous y êtes. Mais n'imaginez pas courir sur des chemins pratiques, que nenni ! Une très belle sélection de sentiers monotrace, coupe-feu et autres sentiers en sous-bois tracés pour l'occasion.

40e km : troisième ravitaillement, CP2, 7h14' de course. Il est midi un peu passé, la chaleur est étouffante. Pendant le quart d'heure d'arrêt que je m'accorde pour m'alimenter, 1 coureur sur 2 dépose son dossard et "laisse tomber"! Un organisateur me précise que 50m plus loin se trouve un autre "mur" à franchir, pas triste. Je décide de me "farcir" encore celui-là, juste pour voir, et aller gentiment jusqu'au 50e, histoire de faire plus que la moitié, et je m'arrêterai là, raisonnablement.
Côté "mur", il n'avait pas tort, le bougre : mesuré à mon GPS, 1,2km de montée, pour une élévation de 130m à raison d'une pente au moins égale aux 48% annoncés. Mieux vaut ne pas se retourner. Une fois en haut, un coup de vent se fait sentir, bienvenu, mais le ciel se couvre rapidement et l'orage nous tombe dessus. 15min de pluie soutenue nous rafraîchit, et je pense à ceux qui, derrière, grimpent le mur sous l'averse. Certains, partis sans bâtons, s'en procurent dans le bois histoire de soulager un maximum les cuisses qui souffrent.
Et les descentes suivantes sont comme des petits ruisseaux, bien glissantes.
Le CP3 est atteint au 47e km, et dans les 3 derniers km qui m'emmèneront vers "mon terminus", il se trouve la rare (et peut-être bien la seule) portion roulante, un bon km en légère descente sur un chemin régulier, et là, je m'en donne à coeur joie, à grandes envolées qui vous délient les guiboles. Mais cela ne dure pas, voilà à nouveau une grimpette, jusqu'au km 50.

50e km: quatrième ravitaillement. Voilà, c'est ici que je dépose les armes, à savoir le dossard n°34, dans la bonne humeur, au grand étonnement des bénévoles présents qui me jugent "encore relativement frais". "Servez-moi une bière bien fraîche et je continue" leur ai-je répondu ! Et dans un éclat de rire, ils me répondent qu'il ne leur en reste plus. "Alors, j'en resterai là", après 9h14' de course!

A mon retour en camionnette-taxi à la base de départ, je retrouve mes voisins de "camping" souriants et déjà douchés: ils ont tous abandonnés !

Seulement quelques petites minutes plus tard, soit avec 09h21 de course, arrive le premier, grand favori de l'épreuve, Alexandre Hayetine (originaire des Ardennes mais Haut Savoyard depuis toujours, véritable Ultra traileur) qui avoue à l'organisateur que pour une première, il avait "mis la barre relativement haut" !!
Après un peu plus de 11h de course, seuls 10 concurrents sont arrivés. Le 10e étant la première femme, également grande favorite, Sylvie Négro la grande traileuse Savoyarde, avec 11h11'.
Un de ces arrivés précisera également que les "20 derniers km sont les plus durs" !! Sur 236 partants, seuls 148 seront classés, soit 88 abandons (37%) (pour comparaison, il y en a eu 29% à la CCC en 2009). Conclusion : ne sousetimez plus le "massif ardennais" !! Je n'ai aucuns regrets, ni d'avoir pris le départ, ni d'avoir arrêté, ce fut une décision sereinement réfléchie. Et content d'avoir découvert ce parcours (du moins en partie...). J'ai donc une revanche à prendre sur ce parcours, à refaire sur une prochaine édition, mieux reposé.

Et dans l'entrefait, c'est mon appareil photo qui dépose également les armes, il n'a pas supporté l'humidité ambiante, soit la transpiration constante pompée par le sac. Je n'ai donc que quelques rares photos à vous soumettre, alors que nous avons traversé une région magnifique ponctuée de points de vue superbes !